Qu’est ce qui a été décidé lors de la dernière réunion du CIJ tenue fin décembre 2022 à Madagascar ?
Il a tout d’abord été question de confirmer et d’élaborer le calendrier des jeux qui se dérouleront à Madagascar du 23 août au 3 septembre prochain. Ensuite, nous avons eu à étudier les règlements généraux et la charte des jeux. Et enfin, nous avons décidé sur le nombre de disciplines sportives proposées par Madagascar. Nous avons retenu 23 jeux sportifs, collectifs et individuels pour les deux sexes contre 15 pour l’édition mauricienne de 2019.
Chacune de ces disciplines a été validée après que le CIJ ait confirmé qu’elle verra la participation d’au moins trois pays. Nous avons également proposé des nombres précis des athlètes qui doivent s’aligner par discipline. Le nombre de participants est estimé à près de huit-cent. Il est possible que la participation des athlètes soit en dessous de ce nombre évalué.
Comment et où se dérouleront les jeux ?
On a discuté « en divers » sur le pays qui aspire organiser les douzièmes jeux en 2027. J’estime que la réunion s’est déroulée dans les meilleures conditions. Nous avons eu trois jours de travaux intenses. La réunion a été ouverte le premier jour par le vice-ministre malgache chargé en charge des Sports (Roberto Tinoka, ndlr). Nous avons visité les sites sportifs qui vont accueillir les jeux. Ils sont répartis dans quatre villes, selon les recommandations du président malgache, Andry Rajoely. Cependant, elles vont avoir lieu à Tananarive, à Majunga, à Sainte-Marie et à Fort Dauphin. La capitale, Tananarve, va s’occuper du football, de l’athlétisme ect. Majunga accueillera la natation, l’haltérophilie, le taekwondo et le Karaté, tandis qu’à Sainte-Marie, se dérouleront il y’aura la voile et Fort Dauphin et le surf.
Comment et où va se dérouler la cérémonie d’ouverture ?
La cérémonie d’ouverture est prévue se dérouler à Tananarive. Elle est programmée au Stade Barea Mhamasina. Tous les participants vont participer au défilé et à la cérémonie protocolaire du lancement des jeux. A la fin de la cérémonie, les délégations seront transférées par avion, en fonction de leurs disciplines, dans les villes respectives de leurs compétitions. Chaque délégation finira la compétition dans la localité qu’elle sera affectée. Les modalités de la cérémonie de fermeture ne sont pas encore définies. Mais il est fort possible qu’elle se tienne à Tananarive.
La réunion du Cij a été préparée de manière à ce que Mayotte représente le drapeau français, comment avez-vous géré cet «incident» ?
Effectivement, peu avant l’ouverture de la réunion, on a constaté qu’il était prévu que Mayotte assiste à la réunion sous les couleurs françaises. Chaque pays qui prenait part à la réunion a été représenté par son drapeau. Cependant, nous savons tous que Mayotte n’est pas un Etat. C’est une île comorienne sous occupation française. Mais nous avons été vigilants après avoir constaté l’anomalie en interpellant les responsables malgaches pour rectifier le tir. Tant mieux pour nous, ils ont vite joué le jeu avec l’appui des délégués seychellois et mauriciens. Tout cela a été réglé sans aucun bruit avant l’ouverture de la réunion. La charte des jeux autorisait seule la Réunion en tant que Département français de participer à nos réunions et aux jeux avec le drapeau tricolore. Mais pas Mayotte, qui est d'ailleurs, une observatrice à la réunion du Cij.
Où en êtes-vous avec l’intention du président de la République d’organiser les JIOI 2027 aux Comores?
Nous avons saisi l’occasion pour évoquer le sujet pendant les divers. Le président du CIJ a posé naturellement la question de savoir s’il y avait un candidat, parmi nous, pour l’organisation des JIOI 2027. Le CIJ voulait savoir le pays qui a l’intention de candidater pour les JIOI 2027. J’ai répondu positivement à cette question suite à mes derniers échanges avec le chef de l’Etat. Le président Azali Assoumani m’a soufflé personnellement qu’on va organiser ces Jeux en 2027. Je l’ai dit de façon verbale. Pareil par le délégué des Maldives, qui l’a également déclaré avec une réserve. Il a fait savoir qu’il l’officialiserait plus tard après qu’il aura consulté son ministre des Sports. Il nous a été recommandé ensuite d’adresser des lettres d’intention pour l’organisation des Jioi 2027 au président du CIJ (le Seychellois Antonio Gopal, ndlr). Mais le dossier officiel pour la demande aura lieu pendant la réunion du CIJ avant l’ouverture des prochains. Mais la décision finale sur le pays hôte des Jeux de 2027 sera prise après les Jeux et le drapeau des jeux lui sera remis au terme de la cérémonie de clôture. Ce courrier doit être fait et envoyé au président du CIJ dans les plus brefs délais.
Je dois préciser que ce dossier n’appartient pas au COSIC, mais à l’Etat. Notre mission est de sensibiliser les autorités compétentes, notamment le ministre de la Jeunesse et des Sports. Cette lettre d’intention doit être faite dans les meilleurs délais. Je leur propose de nommer une commission qui va revoir dans un premier lieu le dossier «Comores 2019», présenté à Maurice. Nous devons le réactualiser par rapport au budget prévu, les disciplines que nous serons capables d’accueillir etc. Je suggère qu’on fasse recours à une expertise étrangère pour nous assister sur l’élaboration de notre dossier. Il nous faut absolument cette expertise étrangère afin de donner beaucoup plus de crédibilité à notre projet. Cela devrait se faire avant le mois d’avril 2023 avant qu’on se prépare pour aller le défendre en septembre prochain.
Selon vous, qu’est-ce que les Comores doivent faire immédiatement pour ce projet ?
Je suis persuadé qu’avec l’enthousiasme et l’engagement du chef de l’Etat, on est bien parti pour abriter les JIOI 2027. Mais le plus grand souci qu’on aura dans ce projet est l’hébergement des athlètes et la construction de la piscine olympique. J’estime que la piscine olympique et le gymnase sont des projets qu’on peut vite réaliser. L’Etat a une convention avec les Chinois pour la construction de la piscine olympique, ainsi que la rénovation du stade de Maluzini. Mais avant d’entreprendre toute démarche quelconque, nous devons saisir le CIJ pour nous positionner sur l’organisation des Jeux de 2027. Personnellement, je vais rendre mon rapport au ministère des Sports avec une copie que je vais remettre au conseiller chargé de la Jeunesse et des Sports l’exposer au chef de l’Etat. J’en ferai mes recommandations dont la nomination d’une Commission nationale chargée du projet «Comores 2027». Nous avons échoué à plusieurs reprises, mais il faut reconnaitre que chaque chose a son temps.
Quel est la date butoir d’officialisation du nombre des délégations des JIOI 2023 ?
On me reproche d’avoir assuré une tache qui n’est pas la nôtre. Le CIJ est une institution sportive indépendante et autonome, qui reçoit conjointement lors de ses réunions des responsables du mouvement olympique et des représentants de l’Etat. Nous avons eu nos invitations à temps. Nous avons informé le ministère des Sports, mais il s’était abstenu de prendre part à la réunion du CIJ, qui s’est déroulée du 14 au 16 décembre 2022. Leur absence est justifiable car la réunion du CIJ coïncidait avec le déroulement des Jeux de la CJSOI 2022. Nous avons donc pris la responsabilité d’assurer la mission lors de la réunion du CIJ en représentant le mouvement olympique national et l’Etat en même temps.