Président parlez-nous de votre fédération ?
Notre fédération –Comorienne de Lutte associée- existe depuis plus de vingt ans. Elle est malheureusement restée depuis dans l'ombre par manque de vision et d’activités des différents bureaux qui ont eu à la diriger.
Comment organisez-vous vos compétitions ?
Notre principal objectif premier a été de faire en sorte que les Comoriens s'imprègnent de l'existence de notre sport. Pour l’heure, nous n’avons pas encore les moyens d’organiser un championnat en bonne et due forme. Nous nous contentons à des organisations des tournois au niveau des ligues régionales. La preuve en est que durant la semaine olympique en juillet 2022, notre fédération a été l'une des plus actives parmi les disciplines engagées aux premiers Jeux des Comores.
Dans quatre mois aura lieu à Madagascar les 12e Jeux des îles de l'Océan indien. Quels sont vos objectifs par rapport à l’édition ?
Nous nous préparons déjà, à tel point que durant ce mois de ramadan nos athlètes s’entraînent tous les soirs. Notre objectif est d’éviter de paraître ridicule lors de ces Jeux. Actuellement, nous avons trois athlètes qui évoluent en France dont deux au haut niveau. Parmi eux, il y a un vice-champion de France 2022. En plus de ces trois lutteurs, nous avons dernièrement envoyé à Maurice quatre autres athlètes pour prendre part à un tournoi amical, organisé par la Fédération Internationale de Lutte. Au mois de mai, deux de nos athlètes venus de Mayotte vont participer au Championnat d'Afrique 2023 en Tunisie. Nous espérons décrocher deux médailles à Madagascar, au moins, avec notamment nos deux lutteurs originaires de Mayotte.
Quels résultats attendez-vous de la part de vos athlètes lors des 12e Jeux de la région?
Concrètement et sans langue bois, je m’attends à ce que mes athlètes reviennent avec des médailles. Mais tout cela dépendra des moyens que nous disposerons pour leur préparation. Nous comptons sur l’Etat dans ce cas afin d’avoir une préparation optimale. Il faut que l'Etat s'implique sinon, nous risquons, et c’est valable pour toutes les disciplines, d'aller faire de la figuration. Mon souhait, en tant que premier responsable de la lutte comorienne, est de ramener une médaille d'or au minimum pour faire rentrer définitivement notre sport de combat dans les annales du sport comorien. Je rassure que si l'Etat débloque les moyens à temps pour notre préparation, nous allons décrocher deux médailles d’or grâce à nos deux nouveaux athlètes.