Entretien avec le président du COSIC «On va essayer d’organiser deux stages avant le départ pour Madagascar»

  |   18 May. 2023
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Le président du mouvement olympique national a répondu à nos questions liées à la préparation des athlètes comoriens pour les Jeux des îles 2023. Pour Ibrahim Mze Mohamed, les Comores accusent toujours un retard pour préparer les athlètes. Mais, il a rassuré que «deux regroupements sont au programme de la préparation avant le départ pour Madagascar». L’entretien....

Quelles seront les missions principales du COJ ?

Elles sont connues. Ce ne sont pas les premiers jeux des îles que le COSIC va gérer. Mais ce sont les premiers pour moi en tant que président du Comité national olympique. La principale mission du COJ, c’est d’élaborer un budget financier. Il doit évoluer un budget vu que ce sont des jeux managés par l’Etat contrairement aux Jeux olympiques qui sont une exclusivité du Comité olympique. Ce budget doit être élaboré en commun accord des membres du COJ, qui sont des agents du ministre et ceux du Cosic. Il va élaborer un budget qui va permettre au COJ de répondre aux besoins des Comoriens s à leur participation aux jeux. Il va coordonner les activités parce qu’après le Comité exécutif, il y aura les commissions notamment la commission technique, qui va s’occuper de la gestion des athlètes à Madagascar, du choix des équipements sportifs et autres matériels à acheter.

La commission technique va, par exemple, se charger de l’organisation de la préparation des jeux. Dalleurs, j’ai proposé à priori qu’on effectue deux stages avant de nous rendre à Madagascar. Nous voulons éviter de faire comme auparavant : réunion les athlètes un mois avant le départ pour les Jeux.

Au départ, nous avons, en collaboration de l’Etat, pensé organiser trois rassemblements. Mais cela n’a pas pu se réaliser. Je pense qu’il faudrait faire deux rassemblements. Un pour la sélection des athlètes et le deuxième avant le départ pour la Grande île. Le COJ servira à mettre en place un mécanisme pour faciliter la préparation et la participation des athlètes comoriens aux JIOI malgaches dans de bonnes conditions.

 Avez-vous déjà élaboré un calendrier pour la préparation des Jeux ?

En principe, cela devrait être fait par la commission technique et autres qui seront mis en place par le COJ. Mais elles n’ont pas encore vu en place. Toutefois, je m’étais entretenu dernièrement avec toutes les fédérations. Nous avons anticipé, en attendant la réaction du gouvernement, en proposant à toutes les fédérations de soumettre la liste de leurs sélections et d'évaluer un budget pour le premier regroupement. Mais retenez que c’est une chose qui sera bientôt faite, soit par le Cosic ou soit par le ministère des Sports.

Comment allez-vous défendre "Comores 2027" auprès du CIJ ?

Tout ce qu’on aura à présenter lors de la prochaine réunion du Cij, c’est la confirmation de notre intention  d’organiser les Jeux de 2027. D'ailleurs, cela a été déjà fait par écrit. Nous allons avoir une bonne raison de le faire après nos plusieurs échanges avec le chef de l’Etat. Le président Azali Assoumani est déterminé à organiser les Jeux des îles 2027 aux Comores. Après notre retour de la réunion du CIJ en décembre 2022, nous devons mettre en place une commission, qui doit préparer le dossier «Comores 2017». Celui-ci sera présenté lors d’une réunion spéciale pour la présentation de notre projet.

J’ai proposé au chef de l’Etat qu’on mette en place un comité de haut niveau, qui doit définir les grandes lignes de «Comores 2027». Nous avons sollicité la présence dans cette commission du ministère des Finances, celui des Affaires étrangères, celui de la Jeunesse et des Sports, celui de l’Equipement et de l’Urbanisme. Chacun de ses institutions aura son rôle à jouer par rapport à la préparation du dossier en question. Ils vont élaborer le budget financier, évaluer les sites sportifs et les infrastructures. Le  ministère des affaires étrangères est indispensable en sachant qu’on aura besoin d’aller faire du lobbying auprès des îles voisines. Nous avons un projet de décret pour la nomination de cette commission nationale. Nous devons commencer à y réfléchir.

Mais en parallèle, nous devons monter le dossier. Je sais qu’à deux ou trois reprises, les Comores ont essayé de solliciter sans succès l’organisation des JIOI. Le dossier n’a jamais abouti pour manque d’infrastructures nécessaires ou par un manque d’efficacité du dossier. Toutefois, le COSIC compte s’investir pour le présent. Nous avons sollicité  le soutien d’un expert international pour la préparation du dossier. Nous pouvons bénéficier de l’expertise d’un expert régional ou du continent, qui a une grande expérience dans le domaine. Ainsi, nous allons disposer d’un dossier parfait afin d’espérer l’autorisation d’accueillir les jeux 2027.

Nous pouvons nous rassurer concernant les infrastructures sportives. Pour l’athlétisme et le football, nous avons les stades de Maluzini et celui de Moroni et l’autre de Mitsamihuli. Ce qui est très important, c’est de disposer d'un gymnase et d'une piscine olympique. Le chef de l’Etat s’investit personnellement dans ce dossier. Il a discuté avec nos amis chinois, qui vont, d’ici quelques mois, lancer les chantiers pour les deux sites sportifs. Une fois qu’on aura ces deux infrastructures, on pourra se rassurer que les Comores seront prêtes à accueillir les Jeux 2027. 

Partagez-vous l'avis des fédérations qui se plaignent du manque de moyens ?

Effectivement. Je comprends leur réaction. Elle est légitime. Nous suivons toutes les activités des autres îles de l’Océan indien par rapport à la préparation de leurs athlètes. Maurice et Madagascar sont très actifs depuis quelques mois. Ils ont envoyé certains de leurs athlètes en Chine, en Afrique du sud, au Kenya pour se préparer. Pareil pour Mayotte et la Réunion qui sont en pleine préparation depuis plusieurs mois. J’avoue que nous accusons toujours un retard.  Malheureusement pour nous. Le Comité olympique a essayé en vain de combler ce retard. Mais vous êtes d’accord avec moi que le COSIC ne dispose pas d’un budget pour gérer ces Jeux, mais ceci dépend de l’Etat et bien sûr du ministère de la Jeunesse et des Sports.