La sélection féminine de basketball des Comores ne participera pas aux JIOI 2023, avez-vous pensé à l'inscrire à une compétition pendant ou après ces jeux?
L'engouement que suscitent les JIOI ne permet pas de manquer à cet événement. La volonté de la Fédération Comorienne de Basketball est de participer et représenter la Nation. Mais pour des raisons réglementaires ambiguës, peu d'expatriées ne pourront y participer. La FCBB s'est engagée sur trois axes de développement. Les jeunes, le basket 3x3 et le basketball féminin. Dans notre cohérence, il est logique de s'intéresser à toutes les compétitions féminines possibles. Nous avons candidaté pour participer à l'AfroBasket cet été, mais malheureusement nous avons été ajournés.
Quel est votre sentiment de manquer les JIOI que vous pourriez, à en croire le niveau de votre équipe, marquer la compétition ?
On se souvient encore de la belle prestation qu'on a faite en 2019 à Maurice. Nous avons créé la surprise. Tout le monde attendait nous voir prendre plus de 60 points d'écart à chaque match. Le fait que les JIOI se conforment sur le règlement de la FIBA et qu'ils abrogent le système de participation cela va à l'encontre de l'éthique sportif et attaquable au tribunal arbitral du sport. Nous avons alerté le COSIC dès 2019 sur ce point-là. Mains nous n’avons eu de retour qu’en décembre 2022. Nous ne sommes pas malheureusement la seule fédération qui se sent lésée par ce règlement. Notre équipe a progressé au niveau sportif qu’administratif. C'est clair que c'est une déception, mais nous comptons sur les joueuses locales d’assurer le job et d’être dans l'élan de 2019.
Quelles sont vos perspectives pour la saison à venir ?
Nous préparons notre participation à la deuxième édition du tournoi "AllStarGameComores". Nous sommes également sur la préparation de la prochaine édition de l'AfroBasket.
Vous avez une équipe composée de pas mal de professionnelles, comment la préparez-vous?
Notre staff technique travaille bénévolement. Mais il s’investit de façon à mettre toutes les joueuses dans les meilleures conditions. Nous harmonisons les calendriers et profitons des fenêtres internationales pour organiser des stages. Nous avons une équipe technique complète : un préparateur physique, une cellule médicale (médecin, Orthopédiste), un manager, un assistant entraîneur et moi-même.
Votre dernière compétition officielle remonte de juillet 2019, ce manque d'activité ne tue pas l'équipe ?
Bien au contraire, la saison de 2019 a permis de voir nos lacunes et nous savons qu'il faut du temps pour arriver à un résultat. Nous travaillons pour corriger tout cela. Nous y croyons et attendons des résultats positifs dans l’avenir. En attendant, nous nous stimulons par des événements, des tournois et de matchs amicaux.
Comment supervisez-vous le championnat local alors vous êtes basés en permanence en France ?
Je suis sportivement parlant quelqu’un de sérieux. Je m’intéresse à ce qui se passe sur place. Je reste toujours à l'affût et travaille en collaboration avec le directeur technique national, Ibrahim Abdou "Banga" et le coach principal Elamine Ranga Ahamed sur le plan sportif ainsi qu'avec le président Djinti Ahamada. Nous échangeons régulièrement sur les avancés des dossiers sur le basket féminin. J'ai essayé de créer un réseau avec les entraîneurs locaux pour continuer à tisser un lien avec eux.